
« Entrer dans la vérité par la charité »
« D’où vient qu’entre tant d’apologistes chrétiens Pascal soit le seul, pratiquement, qui convertisse ? […] La plupart des convertis de l’époque sont des convertis de Pascal. [1] »
Ce constat, énoncé il y a plus d’un siècle lors d’une conférence organisée par la première Société des “Amis de Pascal” (1923-1930), témoigne du solide établissement de la réputation de Pascal comme « le grand convertisseur ». Aujourd’hui encore, de nombreux chrétiens (français, japonais, …) reconnaissent à Blaise Pascal une médiation déterminante dans leur conversion, ainsi que Vincent, Raphaël, Marie-Agnès et Trung :
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Beaucoup attestent également tirer des grâces de la lecture de ce maître spirituel (vocation, persévérance dans la foi, …) comme l’écrivain François Mauriac :
Pascal rend témoignage par le seul fait qu’il existe. […] Nous croyons aujourd’hui comme nous l’avons cru au départ que tout ce qu’il annonce est vrai, que cette certitude existe, que cette paix peut dès ici-bas être atteinte, et cette joie. Le feu d’une seule nuit de Pascal aura suffi à nous éclairer durant toute notre vie…
(La Dette envers Pascal, discours du tricentenaire à la Sorbonne, 13 juin 1962)
Encouragés par ces témoignages, les pascalins estiment de leur devoir de reconnaître, en enfants de l’Église, la « réputation de sainteté » et la « réputation de signes » de Pascal qu’ils constatent. La reconnaissance officielle de la sainteté de Blaise Pascal permettrait à l’Église universelle de tirer un plus grand profit du trésor spirituel pascalien.
- [1] Les Entretiens des “Amis de Pascal” [1927-1930]. Vol. II. 2 vol. Genève : Slatkine Reprints, 1971, p. 121 sqq.